Situé entre l’Algérie, le Bénin, le Burkina Faso, le Tchad, la Libye, le Nigeria et le Mali, le Niger est un pays sahélo-saharien, dont l’histoire a permis de façonner tous les autres aspects qui la constituent.
Le Niger se trouve sur la bordure du craton Ouest africain et présente généralement des reliefs peu contrastés. Les plateaux constituent l’essentiel du territoire. Au cours de l’histoire, ces territoires Nigériens, ont abrités divers peuples qui constituent aujourd’hui les différentes ethnies de ce pays. En effet, le peuplement actuel, est le résultat de migrations très anciennes qui se sont intensifiées à la fin du néolithique avec la désertification du Sahara. Aussi, le critère de classification adopté est celui de la langue. C’est cette dernière qui permet de distinguer un certains nombres d’ensemble, notamment : les Haoussas, Zarma-Songhaïs, Foulbés, Kel Tamajaqs (Touaregs), et les Kanouris, qui représentent 95% de la population du pays. Le pourcentage restant inclus les Toubous, Arabes et Gourmantchés. Les ethnies sont très importantes au Niger, et chacune d’elle a laissé sa marque dans l’histoire.
Ainsi, aux environs du VIIème siècle après J.-C apparurent les premiers états, dont le Songhaï qui développa son influence vers le fleuve. Les haoussas eux, qui se maintenaient encore dans le massif de l’Air sont d’actif commerçants et présents dans tous les centres urbains. D’autre part, le XVème siècle fut pour l’histoire du Niger une période remarquable sur tous les points : apparition du Sultanat de l’Air, la renaissance du Songhaï qui, sous Sonni Ali Ber mit un terme à la prépondérance du Mali dans le soudan occidental, l’avènement des états Haoussa qui ouvrirent alors les premières routes entre le soudan central et les pays du sud. Enfin il y’a eu la mise en place de structures politiques de plus en plus complexes, différenciations sociales aristocraties, etc.)
Enfin, on ne peut parler de l‘histoire du Niger, sans mentionner l’occupation coloniale, qui rencontrera partout une résistance farouche. Notamment, la mission de reconnaissance Voulet et Chanoine, dont on se souvient à cause des multiples massacres et destructions de villes et villages. A la vue de ces atrocités, la résistance s’est vite renforcée. Elle était dispersée à travers des combats à Zinder, Kandadji et d’autres villes du pays. En dépit de ces résistances, le pays vécu sous le régime des travaux forcés jusqu’en 1946. C’est après des luttes farouches et par la mobilisation encore plus forte de nos ancêtres que le 3 aout 1960, le Niger accédait à l’indépendance sous la direction de Diori Hamani, leader du R.D.A (premier parti politique nigérien).
La situation géographique du Niger fait de lui un carrefour d’échanges entre l’Afrique du Nord et l’Afrique au Sud du Sahara. Situé en Afrique occidentale entre les parallèles 11°37 et 23°33 de latitude nord d’une part, et les méridiens 16° de longitude Est et 0°10 de longitude Ouest d’autre part, le Niger s’étend sur 1 267 000 km². Il est le plus vaste des pays de l’Afrique occidentale et se classe 6e à l’échelle continentale (après le Soudan, l’Algérie, le Congo, la Libye et le Tchad).
Les ressources en eaux de surface sont relativement importantes et sont réparties dans deux grands ensembles: le bassin du fleuve Niger et celui du lac Tchad.
Le bassin du fleuve Niger comporte cinq (5) unités hydrologiques qui sont le fleuve Niger (traversant le pays sur 550 Km) et ses affluents de la rive droite (Gorouol, Dargol, Sirba, Goroubi, Diamangou, Tapoa, Mékrou) ; les affluents de la rive gauche (vallées fossiles ou dallols) ; l’Ader – Doutchi – Maggia ; les Goulbis (N’Maradi et N’Kaba) et la haute vallée de la Tarka ; les koris de l’Aïr. Quant au bassin du lac Tchad, il comporte deux (2) unités : la Komadougou Yobé et la cuvette du Lac Tchad ; et ensuite les Koramas. Les eaux de surface représentent un volume moyen annuel de 30 milliards de m3, dont seuls 1% est actuellement mobilisé essentiellement aux fins de mise en valeur agricole.
Les eaux souterraines sont évaluées à 2,5 milliards de m3 pour le flux renouvelé, dont seulement 20 % sont exploités essentiellement à des fins d’Alimentation en Eau Potable, et 2.000 milliards de m3 pour les eaux fossiles très faiblement touchées par les activités minières.
Le Niger est divisé en 8 régions : Agadez, Dosso, Maradi, Tahoua, Tillabéry, Zinder, Diffa et Niamey (Commune à statut particulier ou Ville).
La population du Niger s’élève à près de 20 millions d’habitants.
Les différentes ethnies sont :
Les Haoussas (53,5% de la population), établis entre le Dallol Maouri et Zinder qui vivent dans le centre et l’est du pays avec une aire culturelle largement étendue au Nigéria ;
Les Djermas et Sonrhaïs (19% de la population) qui occupent l’ouest du pays ; ils incluent les Wogos et les Kourteïs ;
Les Touaregs (10,6%), Toubous (0,5%) et Arabes (0,3%) au nord et nord-est ;
Les Kanouris (4,6%) et les Boudoumas dans l’extrême est ;
Les Peulhs (10,4%) disséminés sur tout le territoire.
La langue officielle du Niger est le Français. Les langues nationales sont au nombre de huit :